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Monday, September 14, 2020

« Uber casse les tarifs et met les chauffeurs sur la paille » - Journal La Marseillaise

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Le centre de Marseille sera en proie à un bouchon d’envergure ce mardi matin. Les professionnels du Véhicule de tourisme avec chauffeur (VTC), réitèrent leur manifestation du 7 septembre contre la plateforme Uber.

Ancien responsable de sécurité sur Luminy, Houari s’est retourné vers l’activité VTC pour « plus de souplesse par rapport à ma vie de famille ». Mais difficile d’être taxi, « les licences sont limitées et revendues cher ». Or, avec 4 ans seulement d’activité VTC au compteur, Houari Benali est amer. Il tire un bilan « dramatique » de la situation de chauffeurs VTC, auto-entrepreneurs, en EURL ou Sasi, de Marseille, dont il se fait le porte-parole : « On nous a vendu du rêve, être son propre patron, gagner en liberté d’organisation, avec une rémunération intéressante. Et depuis 2018, Uber est arrivé, a proposé un service, et a changé les règles. »

« Le VTC existait avant Uber, mais plus cher que le taxi. Uber est arrivé et a cassé les prix. » Mais la concurrence est sévère dans le monde low-cost. Les tarifs ne comptent que l’aller, « le retour est aux frais des chauffeurs, comme tous ceux liés aux véhicules, pour la plupart en location chez un partenaire d’Uber ». Et dès 2018, « Uber, pour gagner des clients, nous a imposé des baisses de tarif intenables ». Résultat : « Les 300 chauffeurs marseillais travaillent a minima 70 heures par semaine pour finir avec à peine un Smic. Après deux ans de descente aux enfers, on est au bord de l’explosion. » à leur demande de modification des conditions de travail imposées par Uber, les chauffeurs n’ont pas obtenu de réponse, mais « un vague rendez-vous ».

Complémentaires des taxis, « notamment pour les courses sur les quartiers populaires aux heures où les transports en commun ne circulent plus », les VTC « sont des acteurs de la mobilité urbaine, sans aucune facilité », défend encore Houari, dont l’association demande à la Ville quelques prérogatives pour pouvoir travailler « dans le centre le plus embouteillé de France » : utilisation des couloirs de bus et possibilité d’arrêt pour l’attente de clients. L’adjointe à la mobilité, Audrey Gatian, les a reçus à la suite de la première mobilisation. « Nous attendons des engagements », commente leur porte-parole.

Enfin, c’est au préfet que s’adressent également leurs revendications : « Nous demandons l’arrêt de la délivrance des cartes professionnelles car nous sommes déjà 1 500 sur le département. » Ce mouvement est celui « de notre survie », assurent les chauffeurs, « avant le retour à Pôle emploi ».




September 15, 2020 at 12:13AM
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